#WomenInScience, encore loin de l’égalité

Le 22 décembre 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution A/RES/70/2012 qui proclame le 11 février de chaque année Journée internationale des femmes et des filles de science. 

C’est pourquoi, aujourd’hui, tu auras l’occasion de voir sur ton flux d’actualités des dizaines de publications sur cette journée. Elle a pour but de valoriser et d’accroître la participation des femmes et des filles dans les domaines scientifiques.

Womeninscience
Photo: Pan American Health Organization

The STEM Gap

Les femmes ne représentent que 28% de la main d’œuvre scientifique (STEM :  science, technology, engineering, mathematics). Ce nombre augmente, mais les hommes continuent d’être plus nombreux, en particulier aux échelons hiérarchiques supérieurs de ces professions.

À l’échelle mondiale, le taux de scolarisation des filles est particulièrement faible dans les domaines suivants :

  • Technologies de l’information et des communications, 3%
  • Sciences naturelles, mathématiques et statistique, 5%
  • Ingénierie, fabrication et construction, 8%

L’égalité des genres : une priorité globale de l’UNESCO

Le but ? Accompagner les jeunes filles dans leur formation et leur pleine aptitude à faire entendre leurs idées, et donc, former le maximum de talents.

Aujourd’hui, il est impératif d’augmenter le nombre de femmes actives dans les domaines scientifiques. Cette journée permet de rappeler aux femmes et aux filles leur rôle essentiel dans les domaines scientifiques.

Pour relever les immenses défis du XXIe siècle – du dérèglement climatique à la disruption technologique – nous avons besoin de la science et de toutes les énergies nécessaires ; et c’est pourquoi le monde ne peut se priver du potentiel, de l’intelligence, de la créativité, de ces milliers de femmes victimes de la persistance des inégalités ou des préjugés.

—  Audrey Azoulay, Directrice générale, Message à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science 2020

Pourquoi existe-t-il un tel écart ?

Plusieurs facteurs entrent en compte :

  1. Les stéréotypes de genre : les domaines STEM sont souvent considérés comme “masculins”. De plus, les enseignant.e.s ou parents sous-estiment couramment les capacités scientifiques des filles dès l’âge préscolaire (environ 5 ans).
  2. Une culture dominée par les hommes : comme il y a toujours un fossé entre la participation des femmes et des hommes dans les STEM, la situation a tendance à se perpétuer et ces domaines restent dominés par les hommes qui ne soutiennent pas ou n’attirent pas les femmes et les minorités.
  3. Moins de rôles modèles : les filles et femmes ont moins de rôle modèles pour susciter leur intérêt dans ces domaines, en voyant des exemples limités de femmes scientifiques dans les livres, les médias ou la culture populaire en général.

Comment combler cet écart ?

Donner un accès égal aux femmes et aux hommes en science signifie amener plus de membres de la moitié négligée à innover pour le bien de tous.tes.

L’UNESCO a mis en place le projet STEM et égalité des genres (SAGA) qui contribue à réduire l’écart entre les hommes et les femmes en STEM dans tous les pays et à tous les niveaux de l’éducation et de la recherche. Le projet se concentre sur quatre activités principales :

  • Mettre au point une méthodologie et des outils pour aider les décideureu.ses du monde entier à mettre en place, à appliquer et à suivre l’égalité des genres dans les politiques de STI ;
  • Organiser des ateliers de formation dans des pays pilotes pour renforcer les capacités ;
  • Recueillir les politiques et les instruments relatifs à la sexospécificité en matière de STI ainsi que des données ventilées par sexe ;
  • Faire valoir l’importance d’améliorer les politiques et les instruments relatifs à l’égalité des sexes en matière de STI et de recueillir des données ventilées par sexe.

Dans la même lignée, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) encourage un plus grand nombre de femmes à devenir météorologues, hydrologues, climatologues et océanographes et développe les compétences des femmes en matière de direction grâce à des ateliers de formation et des conférences spécialisés.

Que tu sois un.e parent.e, un.e enseignant.e, un.e dirigeant.e… Nous pouvons tous.tes, à notre échelle, changer notre discours et nos actions :

  • Donner aux filles et femmes les compétences et la confiance nécessaires pour réussir.
  • Sensibiliser les garçons, les parents, les enseignants… sur les opportunités scientifiques qui existent.
  • Encourager, envoyer des messages positifs.
  • Mettre l’accent sur les rôles modèles féminins (il existe des dizaines de femmes qui ont contribué à l’ascension scientifique !).

Ce que tu peux faire dès aujourd’hui

Tu peux utiliser le hashtag #WomenInScience pour poster des messages qui brisent les stéréotypes sexistes et relayent la nécessité d’inclure davantage de femmes et de filles dans les domaines scientifiques et techniques.

Un kit pour réseaux sociaux contenant des cartes de données partageables, des cartes de citations inspirantes ainsi que des illustrations de femmes qui ont changé le monde en contribuant à la science et à la technologie est disponible en anglais, en français et en espagnol ici.

Pour aller plus loin, tu peux également suivre les comptes Instagram :

Camille Gatti
Camille Gatti

Militante depuis plus de deux ans dans la lutte féministe, je m’occupe avec Léanne de la communication de Potiches. Notre mission ? Être des cheffe d’orchestres qui appliquent et coordonnent tout ce qui est relié de près et de loin à l’image du média.
Je prête aussi quelque fois ma plume à Potiches pour la rédaction d’articles sur des sujets qui me tiennent à cœur.

À côté de ça, je travaille à Londres dans un domaine qui me passionne depuis toujours : le digital.

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