On l’apprenait en juin dernier : pour la première fois « une femme » figure en tête du classement des patrons et des patronnes les mieux payées des Etats-Unis ! Lisa Su et ses 58,5 millions de dollars récoltés l’année dernière entrent ainsi dans l’Histoire du patronat.

Lisa Su est une ingénieure de 50 ans. D’origines taïwanaises, elle occupe depuis 2014 les postes de PDG et de Présidente d’une entreprise appelée « AMD » (Advanced Micro Devices) spécialisée dans les semi-conducteurs, microprocesseurs et cartes graphiques.
La patronne la mieux payée du monde
En se hissant au sommet du classement des PDG les mieux rémunérées du S&P 500 (réalisé par Equilar pour le compte de l’agence Associated Press), Lisa Su devient la première femme à figurer à cette place et surtout, la patronne la mieux payée du monde. Dans le top 10, à part elle ? Que des hommes.
Il faut descendre bien bas dans le classement pour enfin croiser un autre nom féminin : celui de Marilyn Hewson, présidente-directrice générale de Lockheed Martin, dont le salaire était évalué à « seulement » 24,4 millions de dollars. Mais que Marilyn se console… Elle a tout de même été élue 21e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes en 2014.
De son côté, pour mériter sa place de « Number one » du classement S&P 500, Lisa Su a gagné (rien qu’en 2019), la modique somme de 58,5 millions de dollars américains, soit une multiplication par 4 de ses revenus en un an… Plutôt impressionnant !
Des millions, mais toujours pas d’égalité
Le 8 juillet 2020 le magazine Challenges a publié son nouveau classement des 500 plus grandes fortunes de France et, contre toute attente, la Covid-19 n’a pas mis tout le monde dans le même pétrin. Actuellement, la richesse cumulée de ces 500 fortunes françaises équivaut à 730 milliards d’euros et Bernard Arnault, à la tête de la liste, a vu sa fortune augmenter de 13% en 2019. Finalement, crise sanitaire ou pas, côté finances tout va pour le mieux chez les plus riches.
Il y a donc le patron de LVMH qui a vu sa fortune dépasser le milliard d’euros, et puis il y a Lisa Su et son « petit » million de dollars de salaire de base (auquel s’ajoute tout de même une prime de performance de 1,2 million et quelques 3 millions de dollars en options d’achat d’actions).
Quand on sait que seules 5% des entreprises du S&P 500 sont dirigées par des femmes et que les augmentations de salaire au même poste sont deux fois moins élevées pour une femme que pour un homme (+ 2,3% pour les unes contre + 5,4% pour les autres, selon Associated Press)… On se dit qu’un accès aux grandes écoles ainsi qu’aux postes à responsabilités pour toutes et l’égalité salariale, ça ne serait pas du luxe !