Face à l’épidémie de Covid-19 et au confinement, les femmes se sont retrouvées en première ligne pour mener un combat de taille, sans d’autre arme que leur courage.
Infirmières, aides-soignantes, auxiliaires de vie, caissières, agentes d’entretien… Ces métiers de service à la personne, composés d’une majorité écrasante de femmes, ont été les plus mobilisés depuis le début de l’épidémie. Les femmes représentent en effet 78% du personnel hospitalier (90% d’infirmières et aides soignantes), 90% du personnel de caisse et 70% des agentes d’entretien.

Pourtant, avant que le virus nous menace, la plupart de ces professionnelles étaient souvent mal considérées, dénigrées et trop peu rémunérées.
Des métiers “féminins” trop peu considérés
Dans l’imaginaire collectif, les métiers du care ne représentent que la continuité de ce que les femmes font déjà dans l’espace domestique.
Et cela justifiait jusqu’alors des salaires très bas, nullement à la hauteur des efforts fournis. Mais aujourd’hui, ce sont elles qui se sont exposées au danger, souvent sans protection, pour nous permettre à tous de continuer à vivre.
Le 28 mars, le nom d’Aïcha Issadounène, première caissière morte du coronavirus apparaît dans les médias.
Bien que notre société invisibilise ces travailleuses, la crise permet finalement de mettre à jour leur dévouement et leur conscience professionnelle, pour assurer la continuité de nos vies quotidiennes au péril de la leur.
Alors s’il est utopique d’imaginer une revalorisation de ces métiers et de celles qui les exercent directement au sortir de la pandémie, on peut toutefois espérer qu’une véritable reconnaissance, matérielle et sociale, succédera au mépris dont ils faisaient jusqu’à présent, trop souvent l’objet.