L’ancien Président de la République Valérie Giscard d’Estaing a été accusé d’agression sexuelle par une journaliste allemande. Meufer revient sur l’affaire.

C’est une nouvelle qui, au vu de l’omniprésence de la Covid-19 dans les médias, est passée un peu inaperçue… Le 10 mars 2020, la journaliste allemande Ann-Kathrin Stracke a décidé de porter plainte contre l’ancien Chef d’Etat Valéry Giscard d’Estaing pour agression sexuelle.
Et une et deux et trois mains mal placées
Les faits se seraient déroulés à Paris, à la suite d’une interview, le 18 décembre 2018. Aujourd’hui, la journaliste relate dans la presse l’humiliation, la main posée plusieurs fois sur ses fesses, la gêne et surtout l’insistance de l’actuel membre du Conseil Constitutionnel.
Au journal Le Monde, elle raconte qu’au moment de partir, l’ex-Président lui aurait fait « des baisers appuyés sur les joues », en lui susurrant à l’oreille : « träumen Sie süss » (faites de beaux rêves). L’enquête, ouverte le 11 mai dernier, a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Trop vieux pour être coupable ?
A 94 ans, certains estiment que « VGE » n’est plus tout à fait responsable de ses actes. Par ailleurs, son avocat affirme que l’ancien Président ne garde « aucun souvenir » de la rencontre et ajoute, dans un communiqué, qu’il a été « très affecté » par cette accusation.
Pourtant, loin de paraître sénile, Valéry Giscard d’Estaing dit avoir confiance dans les institutions, notamment judiciaires, et a demandé à son avocat Me Jean-Marc Fedida, « d’entreprendre toute action qui serait rendue nécessaire par des attaques diffamatoires et attentatoires à son honneur ».
Quelle que soit l’issue de l’enquête, on constate que la parole des victimes n’est toujours pas prise au sérieuse dans la sphère politique et que certaines personnalités publiques, sous couvert d’âge, de popularité ou autre, semblent encore « intouchables ».
Affaire à suivre…